À partir des prédications du pasteur David Jang, cette étude approfondie de Matthieu 11—« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés »—relie le sens du texte au voyage des rennes dans Frozen Planet II, pour éclairer l’expiation substitutive de la croix, le repos, le joug d’amour et l’espérance de la vie éternelle.
Les images de Frozen Planet II dévoilent un monde où la glace et le
vent, le silence et la tempête alternent sans cesse. Non seulement les régions
polaires de l’Arctique et de l’Antarctique, mais aussi des déserts gelés, de
hautes chaînes montagneuses, des forêts couvertes de neige et des mers
glaciales : partout où le froid règne, la vie se trouve constamment devant une
décision—celle de « faire le prochain pas ». Parmi ces scènes, la procession
des rennes arctiques qui traversent un fleuve profond à la recherche d’herbe
nouvelle dépasse la simple splendeur de la nature ; elle ressemble à une lutte
pour saisir la raison même d’exister. Le courant devant eux est glacé comme une
fine couche de givre, la force de l’eau est rude. Et pourtant, des milliers d’animaux
se pressent dans une même direction et franchissent le passage. Pourquoi ?
Parce que de l’autre côté, il reste un vert qui ne s’est pas desséché ; et ce
vert, c’est la vie ; et la vie, c’est la promesse qui permet de tenir
aujourd’hui. En regardant cette scène, une question s’impose : pour quoi
avons-nous pris des risques jusqu’ici ? Jusqu’où avons-nous donné de nous-mêmes
pour chercher la vérité ?
Lorsque le pasteur David Jang (fondateur d’Olivet
University) commente Matthieu 11, le point qu’il tient et répète est le suivant
: l’être humain, au lieu de risquer sa vie pour atteindre la vérité, découvre
que c’est la vérité elle-même qui s’est approchée de nous. De même que le renne
doit traverser le fleuve pour obtenir l’herbe, nous imaginons qu’il nous
faudrait traverser par nous-mêmes un fleuve périlleux afin de « nous assurer »
la vérité. Mais l’Évangile ouvre un chemin dans une direction totalement
différente. Ce n’est pas nous qui avons assumé d’innombrables dangers pour
aller vers la vérité ; c’est la vérité qui est descendue vers nous et nous a
tendu la main. Cette main, c’est l’invitation de Jésus-Christ : « Venez à moi,
vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » (Mt
11:28) Cette invitation ne se réduit pas à une phrase chaleureuse apaisant une
psychologie épuisée. Elle touche le poids le plus essentiel que porte
l’existence humaine : le fardeau du péché, l’angoisse que le péché produit, et
les innombrables structures d’auto-justification que nous avons empilées pour
couvrir ce péché.
Le pasteur David Jang dit que le mot « fardeau » n’évoque
pas une simple fatigue, mais une réalité théologique. L’être humain ne doit pas
se reposer seulement parce qu’il est épuisé ; il ne parvient pas à se reposer à
cause du péché. Même si, extérieurement, tout semble aller bien, le cœur
demeure poursuivi. L’échec d’hier revient aujourd’hui sous forme
d’auto-accusation ; la vantardise d’aujourd’hui se transforme demain en vide.
Conscient ou non, l’être humain vit pour se défendre lui-même ; et plus cette défense
se répète, plus le poids intérieur s’alourdit. Comme Romains 1:18-20 le décrit,
alors que Dieu a donné ce qui permet de le connaître, l’homme refuse de le
reconnaître, ne rend pas grâce, et finit par mettre la créature à la place du
Créateur. Dans cette position, le cœur humain se retrouve prisonnier d’un cycle
d’oubli volontaire et d’inquiétude. La vérité n’a pas disparu au-dehors ; elle
est étouffée et maintenue sous pression au plus profond du cœur. C’est pourquoi
l’invitation de l’Évangile n’est pas « Efforce-toi davantage », mais « Viens à
moi ».
En Jean 1:29, Jean-Baptiste désigne Jésus en disant : «
Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. » Le pasteur David Jang
s’appuie sur cette parole pour fixer clairement la direction du salut. Le
problème du péché ne s’allège pas par la simple détermination humaine ; il peut
être temporairement recouvert par un ascétisme religieux, mais il n’est pas
supprimé à la racine. Si les sacrifices de l’Ancien Testament se répétaient, ce
n’était pas d’abord parce que le péché se répétait, mais parce que la conscience
humaine ne pouvait jamais être totalement purifiée. Or l’Agneau, Jésus-Christ,
met fin à la chaîne des rites répétés par un sacrifice unique, une offrande «
une fois pour toutes », en transférant sur ses propres épaules le poids du
péché. Ici, « transférer » n’est pas un symbole vague : c’est une réalité.
L’annonce que le Christ a porté le poids que l’homme ne peut jeter lui-même
renverse de front l’ordre religieux qui répète sans cesse : « À toi de
supporter ».
Matthieu 20:28 rend ce renversement encore plus explicite :
« Le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner
sa vie comme la rançon de plusieurs. » Le pasteur David Jang met en relief le
tranchant du mot « rançon », afin que nous n’oubliions pas que le salut touche
à la question du « prix ». La liberté n’est pas donnée gratuitement au sens où
personne ne paierait : quelqu’un doit payer. Le prix du péché que l’homme ne
peut régler, Jésus l’a acquitté ; et le coût, c’est la croix. Ainsi, la paix
chrétienne n’est pas un optimisme flou, mais un repos solide édifié sur un prix
déjà payé. C’est là que la parole de Jean 14:27 prend toute sa force : « Je
vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le
monde donne. » La paix du monde est conditionnelle et changeante ; la paix du
Christ est un don irréversible, fondé sur le fait de la croix.
Quand le pasteur David Jang explique Matthieu 11:28-30, il
distingue le fardeau en deux niveaux. L’un est le fardeau du péché que nous
devons déposer. L’autre est le joug du Christ que nous devons accepter
volontiers. Le fardeau du péché écrase l’homme, tandis que le joug le fait
vivre. Cela semble paradoxal, mais c’est précisément dans ce renversement que
l’Écriture décrit la structure de la liberté. Sans joug, l’être humain, sous le
nom de « liberté », se retrouve attelé aux désirs et aux peurs. À l’inverse, le
joug du Christ donne une direction d’amour et de vérité, et arrache l’homme à
l’errance autodestructrice. Dire que son joug est doux et son fardeau léger ne
signifie pas que toute responsabilité disparaît de la vie, mais que la source
de la responsabilité change : elle devient l’amour. On ne vit plus selon « il
faut », mais selon « j’aime ».
À ce point, le pasteur David Jang rappelle souvent la
réprimande de Jésus envers les scribes et les pharisiens. En Matthieu 23:4,
Jésus dit qu’ils « lient des fardeaux pesants et les mettent sur les épaules
des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt ». La religion est
toujours tentée de déménager le poids sur les épaules d’autrui : par la forme
de règles, par le langage de l’évaluation, par le regard de comparaison, par le
« maintien des apparences » au nom de la communauté. Le pasteur David Jang
affirme que dirigeants et fidèles doivent se méfier de ce piège. L’Évangile est
une nouvelle qui fait déposer les fardeaux ; si, tout en prétendant annoncer
l’Évangile, on manipule les personnes en amplifiant culpabilité et peur, ce
n’est pas le chemin du Christ, mais un chemin proche de celui des pharisiens.
L’invitation de Jésus n’est pas oppression, mais libération ; ce n’est pas une
technique de contrôle, mais une puissance d’amour.
Cependant, la libération n’est pas le laisser-aller. Au
moment où l’on dépose le fardeau du péché, on se tient devant un autre appel.
Le « joug d’amour » dont parle le pasteur David Jang inclut une responsabilité
communautaire. Le Christ ne nous laisse pas simplement nous reposer seuls ;
après nous avoir donné du repos, il nous renvoie sur le chemin de l’amour.
Ainsi, le repos de Matthieu 11 n’est pas une pause passive, mais une
restauration des relations et une remise en ordre de la vocation. Quand Philippiens
4:7 déclare : « Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera
vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ », cette paix n’est pas une sensation
qui fuit la réalité, mais une protection active, qui garde. Que garde-t-elle ?
L’amour, l’espérance et l’attitude de service.
La scène des rennes traversant le fleuve dans Frozen Planet II évoque justement cette « activité ».
Les rennes ne sont pas seulement des êtres emportés par le courant : pour
vivre, ils fixent une direction, s’appuient sur le troupeau, et continuent à
poser le pied jusqu’au bout. Il en va de même pour la foi. Venir à Jésus n’est
pas seulement un instant d’émotion religieuse ; c’est un changement
d’orientation, une décision de rendre la souveraineté de la vie au Seigneur. Le
pasteur David Jang insiste : même si la vérité s’est approchée de nous,
répondre à cette vérité demande une réponse claire. Si l’invitation est un don,
la foi est le geste de recevoir ce don à deux mains. Si on ne reçoit pas, le
don demeure encore sur le seuil de la porte.
Romains 1 montre comment le monde se déforme lorsque
l’homme tourne le dos à Dieu. Quand on ne glorifie pas Dieu, la gratitude
disparaît, la pensée devient vaine, le cœur insensé s’obscurcit. Le pasteur
David Jang lit cela non comme une simple liste de déchéances morales, mais
comme un processus d’effondrement ontologique. Si le repos humain s’écroule,
c’est parce que la relation avec le Créateur s’est écroulée. Nous cherchons le
repos dans le travail, les relations, la réussite ; mais, en réalité, le repos
vient de la restauration de la relation. Ainsi, quand Jean 17:3 définit la vie
éternelle comme « qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que
tu as envoyé, Jésus-Christ », la vie éternelle n’est pas seulement un
prolongement du temps accordé dans le futur : c’est un changement qualitatif de
la relation, qui commence ici et maintenant. Quand cette relation est
restaurée, la paix n’est plus une émotion ; elle devient le fondement de
l’être.
Quand le pasteur David Jang parle du principe de la
rédemption, il ne recouvre pas la croix d’un langage sentimental. Il dit plutôt
que la croix est l’événement qui démolit toutes les échelles de salut que
l’homme s’est fabriquées. Nous nous accrochons souvent à un projet : « devenir
quelqu’un qui mérite d’être reconnu par Dieu ». Mais ce projet engendre
finalement tantôt l’orgueil, tantôt le désespoir. Un peu de réussite et l’on
s’enfle d’orgueil ; un peu de chute et l’on sombre dans le désespoir. Entre ces
deux pôles, l’homme perd le repos. Jésus est venu pour couper ce cycle. Comme
le symbole de « l’Agneau » l’indique, il ne sauve pas en écrasant par la force,
mais en sauvant par le sacrifice de soi. Ce sacrifice n’est pas faiblesse : il
est la forme la plus puissante de l’amour.
Une œuvre célèbre aide à visualiser cette forme d’amour :
la Pietà de
Michel-Ange. Marie y tient dans ses bras, sculpté dans le marbre, le corps de
Jésus descendu de la croix—un seul tableau où se concentrent poids, compassion
et silence. Si une tristesse étrangement chaude se dégage de la pierre froide,
c’est parce que la scène n’est pas seulement la douleur d’une mère : elle
symbolise le poids de la rédemption, celui du salut porté à la place de
l’humanité. L’exhortation du pasteur David Jang—« déposez à Jésus le fardeau de
votre péché »—repose sur cette réalité : quelqu’un a déjà accueilli ce poids.
Devant cette étreinte, nous n’avons plus besoin d’allonger nos plaidoyers pour
nous justifier. L’expiation est accomplie.
Alors, comment mesure-t-on la vie chrétienne ? À partir de
Matthieu 20:28, le pasteur David Jang affirme que la manière d’être de celui
qui a reçu le salut se révèle par le « service ». Le service n’est pas un bonus
moral : il est le canal par lequel la grâce de la rançon s’écoule dans la
réalité. Si Jésus est venu pour servir, ceux qui appartiennent à Jésus ne
peuvent que se tenir sur le chemin du service. Mais ici encore, la tentation
pharisienne relève la tête : même le service peut devenir une scène où l’on
cherche la reconnaissance. C’est pourquoi Jésus dit : « Prenez mon joug sur
vous, et apprenez de moi. » On apprend le service, mais on l’apprend de Jésus.
On apprend non pas selon le regard des hommes, mais selon le cœur du Seigneur.
Le pasteur David Jang met en garde contre la « compétition
de performance spirituelle » qui se produit souvent dans l’Église et qui impose
à tant de personnes un autre fardeau. Certains se comparent par le nombre de
cultes, d’autres par la quantité de bénévolat, d’autres par la profondeur de
connaissances bibliques. Dans ce processus, des blessés s’en vont en silence,
et même ceux qui restent finissent par « jouer la foi » pour être reconnus.
C’est l’opposé du repos de l’Évangile. L’invitation de Matthieu 11 révèle
l’attitude de Dieu qui s’approche d’abord des blessés. Dieu ne nous appelle pas
en regardant notre tableau de résultats. Il appelle ceux qui sont écrasés par
ce tableau. Et dans cet appel, nous recevons enfin la force de vivre par amour.
Le monde de froid que montre Frozen Planet II rend, paradoxalement, la chaleur de la
vie plus nette. Plus la tempête de neige est violente, plus on comprend la
valeur d’une petite chaleur. Il en va de même pour la foi. Plus la vie devient
froide, plus on éprouve à quel point l’amour du Christ est concret. Le pasteur
David Jang ne laisse pas « l’amour du Christ » comme une idée abstraite : il
invite à le comprendre comme « l’événement où le fardeau est transféré ». Jésus
a soulevé notre charge ; et sous son joug, nous apprenons l’amour. Ici, l’amour
n’est pas un torrent d’émotions, mais une volonté qui accepte de se donner pour
l’autre. Il se manifeste parfois par l’écoute, parfois par le pardon, parfois
par des gestes concrets qui portent avec l’autre son fardeau.
Cependant, la pratique de l’amour est difficile à soutenir
par la seule force de volonté humaine. C’est pourquoi le pasteur David Jang
souligne « apprenez de moi » comme un entraînement central de la foi.
L’apprentissage est le fruit d’une relation. Quand nous apprenons le cœur de
Jésus, nous échappons à la contrainte légaliste. Le légalisme met toujours le «
moi » au centre, et c’est pourquoi il est toujours lourd. L’Évangile met le «
Christ » au centre, et c’est pourquoi il devient léger. « Léger » ne signifie
pas que les problèmes disparaissent, mais que la manière de porter les
problèmes change. On passe d’une vie portée seul à une vie portée avec le
Christ.
Dans ses prédications, le pasteur David Jang répète souvent
cette confession : « Nous n’avons pas mis notre vie en jeu pour trouver la
vérité. Elle est simplement venue à nous. Il nous suffit de la recevoir. » Cela
rend l’origine de la foi humble. La foi n’est pas l’épopée héroïque de l’homme,
mais le récit de la grâce de Dieu. Nous n’avons pas découvert la vérité comme
de grands explorateurs ; nous avons été trouvés comme des personnes perdues. Au
moment d’être trouvés, ce qu’il faut n’est pas l’ostentation, mais l’accueil.
Devant l’invitation de Jésus, au lieu d’exhiber « ce que je peux faire », nous
reconnaissons « ce que je ne peux pas faire ». Cette reconnaissance est la
repentance ; et la repentance ouvre la porte du repos.
Et ce repos ne s’arrête pas à l’intériorité individuelle.
Le pasteur David Jang dit que la communauté doit devenir un canal qui transmet
le repos du Christ. L’Église ne doit pas être un bal masqué où l’on cache les
blessures, mais un hôpital où les blessures sont guéries. Un lieu où l’on
partage les charges. Un lieu qui, plutôt que de mettre en avant l’échec de
quelqu’un, lui donne la force de se relever avec les autres. C’est ainsi que
l’invitation de Matthieu 11 devient concrète dans l’Église. Et cela devient
aussi un témoignage au monde : quand le monde regarde l’Église, il ne doit pas
y découvrir un fardeau plus lourd, mais une espérance plus légère.
La paix dont on jouit dans l’amour de Jésus-Christ ne peut,
en fin de compte, être séparée de la promesse de la vie éternelle. Le pasteur
David Jang ne réduit pas la vie éternelle à un « ticket pour le ciel après la
mort ». La vie éternelle est une nouvelle manière d’exister, donnée à celui
dont la relation avec Dieu est restaurée, dès maintenant. Comme Jean 3:16 le
dit, l’amour de Dieu est l’amour qui a donné le Fils unique ; cet amour
transporte celui qui croit de la perdition à la vie éternelle. La perdition
n’est pas seulement un jugement futur : c’est aussi l’effondrement d’une vie
déjà en cours, dans la division, le vide et la peur. La vie éternelle est la
restauration de cette vie effondrée.
Ainsi, l’exégèse de Matthieu 11 que transmet le pasteur
David Jang n’est pas un simple message de consolation, mais une
réinterprétation radicale de l’existence humaine. Nous sommes des êtres «
portant un fardeau lourd », et la couche la plus profonde de ce fardeau, c’est
le péché. Mais nous avons reçu un chemin pour déposer ce fardeau. Ce chemin
n’est pas l’auto-amélioration : c’est l’expiation substitutive ; et au centre
de cette expiation se tient Jésus-Christ, l’Agneau de Dieu. Parce qu’il a porté
nos péchés, nous pouvons aller à lui et recevoir le repos. Puis, ayant reçu le
repos, nous prenons le joug d’amour pour servir le monde : nous ne mettons plus
des fardeaux sur les autres, mais nous devenons des personnes qui les allègent.
Comme les rennes traversent le fleuve vers l’herbe
nouvelle, nous aussi devons traverser le fleuve familier de la culpabilité et
de la peur. Mais la surprise de l’Évangile est que nous ne traversons pas
seuls. Le Christ a déjà ouvert le passage devant nous. Nous répondons à son
invitation et nous posons le pied. La foi n’est pas une témérité qui ignore le
danger ; c’est un courage qui fait confiance à l’amour. Et ce courage nous
conduit finalement vers un vert plus vaste, une paix plus profonde, et une espérance
plus solide de la vie éternelle. Comme le souligne le pasteur David Jang, la
vérité n’est pas loin. La vérité est venue à nous, et elle dit encore : « Viens
à moi. » Quand nous tendons l’oreille à cette voix, nous déposons enfin nos
fardeaux, et nous marchons sur un chemin d’amour à la fois léger et ferme.
Le joug dont Jésus parle était aussi un terme du quotidien
dans la société agraire de la Palestine du Ier siècle. Le joug est un
instrument posé sur le cou de deux bêtes afin qu’elles labourent ensemble : il
répartit le poids et aligne la direction. Le pasteur David Jang nous empêche de
réduire l’expression « mon joug » à une abstraction comme « l’enseignement de
Jésus ». Le joug se porte à deux, et le fait que Jésus l’appelle « le mien »
implique ceci : le disciple n’est pas un être qui laboure seul, mais un
compagnon qui marche au même pas que le Christ. Par conséquent, dire que le
joug est doux et le fardeau léger ne signifie pas que la difficulté concrète de
la vie baisse soudainement, mais que l’axe le plus lourd de l’existence se
déplace vers l’épaule de Jésus. La philosophie du monde—« Supporte tout seul
»—finit par diviser, isoler et épuiser l’homme. L’Évangile, au contraire, se
porte ensemble. Dans la prière, dans la repentance, dans le service, nous
continuons à transpirer ; mais ce n’est pas la sueur du désespoir : c’est la
sueur de l’amour.
De plus, le repos promis par Jésus n’est pas une pause
inerte qui arrête le quotidien, mais une restauration où l’âme revient à sa
place. Le pasteur David Jang appelle le repos « l’alignement de l’âme ». Le
monde nous secoue sans cesse. Comme le troupeau de rennes à l’écran semble sur
le point d’être dispersé par la direction du vent puis se rassemble de nouveau
vers un même cap, le cœur humain se disperse de toutes parts sous les
informations, la compétition et les attentes relationnelles. Que faut-il aimer
? Que faut-il craindre ? Pour quoi faut-il vivre ? Les critères se mélangent.
Alors l’invitation de Jésus ramène le cœur dispersé vers le centre. Et ce
centre, c’est la relation avec Dieu. Quand ce centre est restauré, nous
recevons une stabilité qui ne s’effondre pas même si les circonstances ne
changent pas. Ce n’est pas une simple autosuggestion : c’est la confession de
foi que Dieu saisit réellement notre cœur.
Le pasteur David Jang met en mots, de manière concrète, les
fardeaux lourds que porte l’homme moderne. Une société axée sur la performance
exige une preuve de soi interminable ; la pression de répondre aux attentes de
la famille et de l’organisation ; une culture numérique où la comparaison et
l’évaluation sont quotidiennes ; et la fatigue du masque—faire semblant d’aller
bien pour survivre. Et si l’on y ajoute un langage religieux, l’homme empile
encore un fardeau sur le fardeau du péché. Une interprétation simpliste du type
« si je vis cela, c’est parce que ma foi est insuffisante » pousse la personne
blessée dans une culpabilité plus profonde. Le pasteur David Jang insiste, pour
que l’Évangile ne devienne pas un instrument d’asphyxie, sur l’objectivité de
l’événement de la croix et sur la priorité de la grâce. Quand nous allons au
Seigneur par la foi, Jésus nous fait d’abord poser la pierre de la
condamnation. Quand la condamnation cesse, le changement commence. La grâce
n’est pas un prétexte pour l’impunité : elle est le sol où pousse une
repentance authentique.
La foi qui répond à l’invitation du Christ n’est pas un
événement secret enfermé dans l’esprit ; elle inclut aussi un travail de
reconfiguration de la structure de la vie. Le pasteur David Jang dit :
n’abstrayez pas l’expression « venir à Jésus ». Venir à Jésus, c’est le courage
de reconnaître sans embellissement son péché, ses blessures et ses échecs, et
de tout confier au Seigneur. Venir à Jésus, c’est aussi décider de remettre en
ordre les relations. Il y a quelqu’un à pardonner, un attachement à déposer,
une addiction à couper, une responsabilité à reprendre, un recommencement à
oser. Dans tout ce processus, nous bougeons non par « ma force », mais par « la
grâce du Christ ». Le joug d’amour, selon le pasteur David Jang, est la
dynamique intérieure qui rend possibles ces décisions concrètes.
De même que Frozen Planet II met en lumière l’impact du changement
climatique, le pasteur David Jang rappelle discrètement que la foi touche non
seulement au salut individuel, mais aussi à la responsabilité envers la
création. La fonte des glaces, la réduction des habitats, le fait que les êtres
vivants doivent choisir des routes plus dangereuses : ce n’est pas seulement
une donnée scientifique, c’est une scène où la création gémit. La convoitise et
l’excès humains finissent par transférer la souffrance d’abord aux vies les
plus vulnérables. Porter le joug du Christ, c’est aussi apprendre l’humilité :
ralentir la vitesse du désir, déposer l’obsession de posséder davantage, et
prendre soin de la création. Ainsi, le repos ne reste pas enfermé dans
l’intériorité : il s’étend vers un rythme de guérison pour la communauté, la
société et la création.
Le pasteur David Jang dit que, pour que l’Église devienne
un « espace chaleureux » qui atténue le froid de notre époque, il faut avant
tout examiner le poids des paroles. Le langage de la foi peut faire vivre ou
faire mourir. Se moquer de la faiblesse de quelqu’un, interpréter la souffrance
par une formule, utiliser la repentance pour dominer : tout cela relève du mode
des scribes et des pharisiens. À l’inverse, la parole de Jésus est vraie sans
rouvrir les blessures. Elle ne prend pas le péché à la légère, mais elle
n’enferme pas le pécheur dans le désespoir. La maturité que le pasteur David
Jang demande aux croyants ressemble à cet équilibre : tenir la vérité, mais
parler avec amour ; aimer la justice, sans perdre la miséricorde. Alors
l’Église cesse d’ajouter des « fardeaux pesants » et devient un lieu qui
partage la charge et redonne la direction.
Et finalement, tout ce message converge vers une phrase : «
Venez à moi. » Le pasteur David Jang souligne que cette invitation n’est pas
réservée à ceux qui « en ont le mérite », mais qu’elle est adressée précisément
à ceux qui ne peuvent pas prouver leur mérite. De même que le renne traverse le
fleuve non par perfection mais pour survivre, nous allons à Jésus non par
complétude mais par besoin. On cherche l’eau parce qu’on a soif. On cherche le
repos parce qu’on porte un poids. L’Évangile dit : n’aie pas honte de ce
besoin. Reconnaître son besoin, c’est le premier pas de la foi. Et à celui qui
le reconnaît, Jésus déploie, sans changer, la promesse de la paix et de la vie
éternelle.
Dès maintenant, cette invitation demeure valable.









